Ce dimanche 9 mai, c’était la fête des mères au Québec, et dans la plupart des provinces du Canada (en France, nous attendrons le 30 mai pour fêter les mamans). Un rendez-vous important que le Premier ministre Justin Trudeau n’a pas manqué de rappeler à tous ses fans : “N’oubliez pas d’appeler votre mère aujourd’hui” a-t-il twitté, à 14h, avec une photo le montrant en train de converser par visio sur son téléphone avec sa maman, Margaret Trudeau.
crédit : @JustinTrudeau via Twitter
Une sacré personnalité Margaret Trudeau. Originaire de Colombie-Britannique, elle a 23 ans quand elle épouse Pierre-Elliott Trudeau, alors Premier ministre du Canada. Il a trente ans de plus qu’elle, mais qu’importe, elle est charmante, ingénue, rebelle, il est svelte, séducteur, charismatique, ils forment un couple glamour qui enchante le pays. Mais la jeune Margaret ne va pas supporter longtemps les contraintes de la vie publique et surtout cet homme “froid, rationnel, doté d’une discipline de fer”, tel qu’elle le décrit dans son autobiographie, En libre équilibre, parue en 2020. La jeune femme fréquentait Andy Warhol, Truman Capote, Barbara Streisand, les Rolling Stones, quand son mari discutait, lui, avec les grands de ce monde. Le couple divorça en 1984, l’année ou PET quitta la vie politique. Ils eurent trois enfants, dont l’aîné, Justin, devint à son tour Premier ministre en 2015.
Epouse puis mère de Premier ministre, Margaret Trudeau est surtout une femme qui s’est battue toute sa vie avec une maladie mentale, la dépression bipolaire, qui a bien failli la perdre. Aujourd’hui, à 72 ans, elle est devenue une ardente défenseure de la santé mentale au Canada. Elle n’a pas hésité à monter sur scène en 2019, pour raconter sans fard sa vie tumultueuse. Son livre, En libre équilibre, elle l’a dédié à sa (seule) fille, Alicia, issue d’un second mariage.
Si Justin Trudeau a rendu hommage ce 9 mai sur les réseaux sociaux à sa mère “qui m’a tant appris et qui m’a montré l’importance d’être fort”, une autre star canadienne a partagé en ligne le bonheur d’être mère : Céline Dion, en photo avec ses trois fils sur Instagram, a redit “le privilège d’être maman”. Pendant ce temps, au Québec, le directeur national de la santé publique martelait : “Le plus beau cadeau qu’on peut offrir à notre mère c’est la santé”, enjoignant ses concitoyens à éviter les rassemblements familiaux et les embrassades alors que la pandémie de Covid-19 reflue lentement.
Une fête des mères virtuelle donc, cette année encore, pour beaucoup de Canadiens, qui ont dû faire preuve d’inventivité pour honorer leur maman. Catherine Mavrikakis a eu recours à son talent d’écrivaine pour un hommage délicat à sa mère, d’origine française, arrivée au Québec en 1957, et qui a vécu avec le rêve (jamais accompli) de retourner dans sa Normandie natale… L’absente de tous bouquets est un livre sur une mère tellement attachée à ses origines qu’elle n’a jamais réussi à être présente pour les siens dans sa nouvelle vie, son nouveau pays. L’ouvrage, sorti en France cette semaine, chez Sabine Wespieser Editeur, est aussi une façon très poétique pour l’écrivaine de prolonger le dialogue avec sa maman disparue, et de révéler la beauté et la complexité de cette relation filiale.
Maman : voilà un titre qui ne figure sur aucune carte d’affaires, comme le rappelle opportunément l’organisme canadien L’effet A, qui vise à “propulser l’engagement professionnel des femmes”. Cofondé par Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada à Paris depuis l’automne 2017 et qui vient d’être rappelée à Ottawa pour diriger la Banque de développement du Canada, L’effet A proposait dans sa dernière infolettre qu’en plus du chocolat et des fleurs, on offre aux mères du soutien, de l’empathie, des encouragements sincères. Et pour celles qui travaillent, “plus de meeting après 17 heures!”. En France, on aurait dit “après 18 heures"…
Encore une légère différence qui sépare nos deux pays…
A suivre cette semaine
Se préparer à un réseautage virtuel, atelier en ligne organisé par la Citim, lundi 10 mai, 12h heure de Montréal, gratuit
Atelier immigration et emploi, organisé par Québec en tournée, mardi 11 mai, 18h (payant)
Nouvelle voie d’accès à la résidence permanente hors Québec pour les travailleurs essentiels et diplômés au Canada, webconférence organisée par le cabinet Immetis, mardi 11 mai, 18h, gratuit
Rencontre avec l’auteure canadienne Emily St. John Mandel, à l’occasion de la parution en France de son nouveau roman, organisée par le Centre culturel canadien à Paris, en ligne, mardi 11 mai, 20h
Immigration : impact de la Covid-19, webinaire organisé par la Citim, mardi 11 mai, 16h30 heure de Montréal, gratuit
Séance d’information sur les Journées Québec France, organisé par le ministère québécois de l’Immigration, mercredi 12 mai, 18h, gratuit
Etudier au Québec, webinaire organisé par La Cabane Desjardins, jeudi 13 mai, 19h, gratuit
Journées Québec France, dépôt de candidature en ligne, jusqu’au 25 mai